mercredi 28 janvier 2009

Boys are back in town - Thin Lizzy


16 décembre - 16 janvier, un mois de vacances. Pas fâché de repartir, la morosité ambiante en France me pesait. Dans mes valises, j'ai ramené une paire de bouquins, beaucoup moins de fringues qu'à l'aller. Passager clandestin, une lombalgie s'est invitée au voyage. Pas de neige quand je descends du train, pourtant ça caille.

Léa est venue

Léa c'est la compagnone de fiesta de première année de Science Po. Blonde, fâcheusement rock'n'roll, 100% accent du sud. Son appart' a abrité des fêtes étudiantes quand j'avais encore le monopole de la Simonade (oui je sais le concept fut inventé plus tard mais bon). J'ai été son hôte pour une semaine à Oslo. Elle voulait de la neige, elle a été servie. Le lendemain de mon arrivée, il s'est mis à neiger dru. 41 cm en à peine 24 heures, du propre quoi.
Occasion de célébrations diverses et variées, dont une qu'elle terminera dans les recoins neigeux d'un canapé sur un balcon. Puisque que champagne et foie-gras faisaient partie de ses bagages, on a fait les choses bien et nous voilà à cuisiner pour un repas au menu simple mais efficace. Jugez-plutôt :
- Foie gras
- Gratin de pommes de terre
- Clafouti
- Vodka

La simplicité dans le partage, avec Léa et mes potos allemands. Voilà une semaine de rentrée bien coolos, une remise dans le bain agréable.

Pierre est un étudiant
(lecture fortement déconseillée à ceux qui ne manient pas le 50e degré)

Oui des fois j'ai tendance à l'oublier. Il a donc fallu se soucier d'aller en cours, deux heures pour ma première semaine. Même si le programme n'est pas chargé, il en était pas moins chiant à mourir. Les raisons de la colère : une prof d'Anthropologie du bouddisme qui cite Wikipédia en référence. Moi ça me fait mal, d'où une surprise que j'aurais voulu meilleure.
Deux autres cours sont au programme, deux autres cours que j'aimerais supprimer. Car j'essaie d'obtenir une place dans un cours intitulé Courants du journalisme international (Trends in international journalism pour les anglophiles), un cours de master soumis à droit d'entrée. J'ai montré patte blanche, reste une réponse en suspens.
Et savez-vous donc quel auteur est au programme de ce cours ? Mon directeur ! Le bouquin en question s'intitule "sociologie du journalisme", un livre que j'avais lu pour les besoins de ma préparation à l'oral de l'IUT de journalisme de Lannion. On verra bien l'avis des nordiques.

Ah oui sinon j'ai ramené aussi dans mes valises toute ma satisfaction d'avoir obtenu un stage à Libération cet été. Comme quoi viser haut, des fois ça marche.

Portez-vous bien,
Pierre

mardi 20 janvier 2009

Cat Empire - The Wine Song (chroniques d'un réveillon)

Encastré dans un faux cuir, Piem apprivoise le temps long en fixant le plafond, infini coloré avec vue sur subconscient. Consommer local, prendre ce qu'il y a, où il y en a, voilà tout. Cramoisi d'éternité, il réussira tout de même à lever ses lourds muscles. Premier matin et première fatigue. Midi n'est pas très loin, les retrouvailles avaient hier cette atmosphère de veillée d'hiver.
Il a fallu inventer un concept mais JB est des nôtres, après s'être fait traîner en bus toute la nuit. Les grecs ont des arguments qu'un anglais ne peut effacer d'un revers poli. Entre deux nations tour à tour centre du monde, victoire au coin est.

Étienne, en hôte zélé, s'était paru d'une chemise zébrée alors que Piem, son frère Paul et moi-même entrions la veille dans Roger's House, Auberge Espagnole délocalisée à Maastricht. Une première soirée au goût sucré des retrouvailles de vieux loubards. Beaucoup de choses à dire, bien entendu, mais bien plus que ça. Balancés entre extravertisme et joie pure, des échanges marqués tantôt par des joutes verbales, tantôt par une attention maintenue tant bien que mal.

Nous voilà réunis dans un pays à la topologie insignifiante. Au réveil de JB, des embrassades que 5 mois et des milliers de kilomètres ont rendus impossibles. Manquent cruellement à l'appel de nombreux autres, au fin fond de la Patagonie, sur les berges du lac Titicaca, en Éthiopie ou dans le royaume infini des Jamon Perez. Panel de visages que l'on reverra sous un nouvel âge.
Goûter en bonne compagnie aux charmes de la-ville-au-traité, créer de nouveaux souvenirs, ceux que l'on racontera à nos gamins quand ils auront dépassé l'âge de se soucier de ceux qui les ont précédé.

Le 31 décembre, c'est un jour comme les autres, sauf que l'on célèbre le passage à une autre année. L'arbitraire Césarien et le calendrier Julien font encore loi et nous voilà tous à fêter comme on peu le passage à un nouveau cycle. Maastricht aura goût d'Italie, de lasagnes et de Tiramisu. Silvia, c'est son nom. Elle qui, restée auprès de nous, français en exil type CDD, aura fait plus que bien. Personnification pleine de charme de toute la générosité italienne.

Minuit passé. On se souhaite le meilleur pour ne plus penser au pire. Les mots d'esprits fusent pour lier la maternité à tous les contextes lubriques possibles, un jeu à la con, une compétition de cervelet qui fait rire. Parfois sur la tangente de la morale judéo-chrétienne, des phrases réflexes plus ou moins heureuses.

Une boîte comme tant d'autres, des feux d'artifices de tous les côtés, des bruits, des lumières et des sourires. L'important est ailleurs. Ensemble, c'est tout.

Run, run, run...