mardi 20 janvier 2009

Cat Empire - The Wine Song (chroniques d'un réveillon)

Encastré dans un faux cuir, Piem apprivoise le temps long en fixant le plafond, infini coloré avec vue sur subconscient. Consommer local, prendre ce qu'il y a, où il y en a, voilà tout. Cramoisi d'éternité, il réussira tout de même à lever ses lourds muscles. Premier matin et première fatigue. Midi n'est pas très loin, les retrouvailles avaient hier cette atmosphère de veillée d'hiver.
Il a fallu inventer un concept mais JB est des nôtres, après s'être fait traîner en bus toute la nuit. Les grecs ont des arguments qu'un anglais ne peut effacer d'un revers poli. Entre deux nations tour à tour centre du monde, victoire au coin est.

Étienne, en hôte zélé, s'était paru d'une chemise zébrée alors que Piem, son frère Paul et moi-même entrions la veille dans Roger's House, Auberge Espagnole délocalisée à Maastricht. Une première soirée au goût sucré des retrouvailles de vieux loubards. Beaucoup de choses à dire, bien entendu, mais bien plus que ça. Balancés entre extravertisme et joie pure, des échanges marqués tantôt par des joutes verbales, tantôt par une attention maintenue tant bien que mal.

Nous voilà réunis dans un pays à la topologie insignifiante. Au réveil de JB, des embrassades que 5 mois et des milliers de kilomètres ont rendus impossibles. Manquent cruellement à l'appel de nombreux autres, au fin fond de la Patagonie, sur les berges du lac Titicaca, en Éthiopie ou dans le royaume infini des Jamon Perez. Panel de visages que l'on reverra sous un nouvel âge.
Goûter en bonne compagnie aux charmes de la-ville-au-traité, créer de nouveaux souvenirs, ceux que l'on racontera à nos gamins quand ils auront dépassé l'âge de se soucier de ceux qui les ont précédé.

Le 31 décembre, c'est un jour comme les autres, sauf que l'on célèbre le passage à une autre année. L'arbitraire Césarien et le calendrier Julien font encore loi et nous voilà tous à fêter comme on peu le passage à un nouveau cycle. Maastricht aura goût d'Italie, de lasagnes et de Tiramisu. Silvia, c'est son nom. Elle qui, restée auprès de nous, français en exil type CDD, aura fait plus que bien. Personnification pleine de charme de toute la générosité italienne.

Minuit passé. On se souhaite le meilleur pour ne plus penser au pire. Les mots d'esprits fusent pour lier la maternité à tous les contextes lubriques possibles, un jeu à la con, une compétition de cervelet qui fait rire. Parfois sur la tangente de la morale judéo-chrétienne, des phrases réflexes plus ou moins heureuses.

Une boîte comme tant d'autres, des feux d'artifices de tous les côtés, des bruits, des lumières et des sourires. L'important est ailleurs. Ensemble, c'est tout.

Run, run, run...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci d'avoir écrit cela Pierrot. Merci d'être venu à tous. Haut les coeurs et haut les verres, qu'on les remplisse pour ne pas leur laisser pas le temps de déborder ! Drink, drink, drink...

Anonyme a dit…

Alternative. Charming. Special. New year's eve with you. It was surprisingly easy to be with you. U carried me away with your kindness, your beautiful lanuae and your indisputable french charme. I will see u again. Soon.
Bisous
Silvia

Anonyme a dit…

Beau compte-rendu, chef ! Tu m'aurais presque fait pleurer dis donc ("sur les berges du lac titicaca")... Content de voir que ça c'est si bien passé, ça donne grave envie d'étreindre quelques gaillards tout ça. On espère que la chouille de cet été sera la même en double (triple). Des gros bécots mendocinos

Anonyme a dit…

Madre Mia, qué canté rendou !
Je pense que tout y est. Ah non, t'as peut être oublié un truc, qui d'ailleurs t'amène toute mes considérations : tu as réussi à ne pas en parler alors que nous y avons consacré de nombreux débats, de nombreuses idées fumeuses, et d'inombrables fous-rires.

Alors je sais bien que papa-maman lisent ton blog, mais cette fois-ci merde koi.

On a fumé les meilleurs joints du monde. QU'on se le dise.