mardi 30 septembre 2008

Universitet I Oslo


Ici c'est un peu le carrefour des différentes artères de l'université















Dans le prolongement, vers le bâtim
ent des sciences sociales




La bibliothèque, ainsi que la vue depuis les bureaux (il y a des lampes vertes comme dans les films)



Le bâtiment des sciences sociales


Eh oui Étienne, t'as pas le monopole...

Voilà, sinon il commence à cailler gentiment, genre entre 3 et 9 degrés, selon les jours. Rude!

dimanche 28 septembre 2008

Skål!

Edit en fin d'article

Cette semaine était plutôt "chargée". Jugez plutôt: avancée plus que correcte dans la préparation de mon essai sur l'évolution de la loi islamique dans les pays musulmans, concert jeudi soir et gala des internes samedi.
Le concert d'abord (oui je zappe le truc soporifique). J'ai fait un effort vestimentaire pour coller à l'occasion, en l'occurrence j'ai mis mon t-shirt le plus noir, car ce soir direction le "Garage", club rock'n'roll du centre d'Oslo. Torsten et moi arrivons sur site, où on commence à taper la discute avec Textures, le groupe en question. Super sympas les mecs, abordables comme pas deux, en gros c'est le pied. On finit pas descendre dans l'antre de la bête pour chopper les dernières notes de MAN, la première partie. C'est ma foi pas si pire. Et puis Textures arrive et là pendant une heure c'était juste démentiel, voir un groupe d'une telle qualité dans un tout petit club. Re-discussion après le concert, franchement un bon moment.
Samedi avait donc lieu le gala des internes (ceux qui travaillent au café comme moi). Une petite centaine de personne entassée joyeusement, tous sur leur 31. Accueil avec une coupe de "champagne", petite vision de paradis avec toutes ces norvégiennes en belles robes de soirée. Le principe veut que l'on ai une cavalière, même s'il y a bien plus de filles que de garçons présents. J'apprends que ma cavalière n'est autre que la "boss" du café, ça commence bien. En soirée j'ai refilé le bébé (imbibé) à Matthias (tout aussi imbibé) qui en a fait son affaire, grand bien lui fasse. Le repas est ponctué de discours et de chants, un peu dans le style des grands repas de famille. On chante dès qu'on boit et on boit quand on chante, si bien qu'à la fin du repas quand il est question de se lever, c'est dur. Tout ça se poursuit gentiment jusqu'à la fermeture du U1, lieu des réjouissances. Translation de vecteur bière jusqu'au prochain endroit, en l'occurrence une grande villa sur le campus réservée aux étudiants. Top moumoute la déco, et on est là à raconter n'importe quoi sur des canapés en cuir. Soit. 4 heures sonnent et il est temps de rentrer, ce soir Cendrillon a eu du rab' mais 'faut quand même pas abuser des bonnes choses.
Aujourd'hui, gueule de bois minime, j'ai limité les dégâts. Petit football dans la fraîcheur d'Oslo (j'ai réussi à faire 14 jongles, grande victoire!) et puis demain reprise de la semaine.

Edit: J'allais oublier, samedi je suis allé voir une expo sur Andy Warhol. 29 peintures et un documentaire sur un type qui était bien taré comme il faut en fin de compte. Nanou, je te fais un mail détaillé, mais désolé les photos étaient interdites, donc pas d'images!
Si Warhol a introduit une révolution artistique, moi j'ai fait dans la révolution capillaire, ou la rencontre entre une tondeuse et mes cheveux. 40 euros pour une coupe décente, c'est pas dans mon budget. Et puis après tout ça repousse!

mercredi 24 septembre 2008

POLO Rules!

Pour tous ceux d'entre vous qui ne sont pas étudiant en troisième année à l'IEP de Rennes, je vous propose la lecture de la lettre que Jean-François POLO nous a écrite. Un petit bijou de synthaxe, avec tous les petits détails qui font sourire. Enoy!

"Cher(e)s étudiant(e)s,

Vous êtes maintenant tous et toutes arrivé(e)s dans vos nouveaux lieux de résidence, certains depuis quelques jours seulement, d’autres depuis deux mois déjà. Vous avez pris, ou vous prenez, peu à peu vos marques dans votre pays d’accueil. Vous avez déjà, certainement, fait l’expérience assez immédiate de la gastronomie locale. Peut-être en avez-vous déjà marre ? Je me rappelle que lors d’un long séjour en Inde, et bien que j’adore la cuisine indienne, j’éprouvais le besoin une fois par semaine d’aller planter mes crocs dans un bon gros steak saignant accompagné de belles frites croustillantes que l’on servait dans l’unique restaurant occidental de Bombay à l’époque. Cela dit l’aventure culinaire est incontournable bien qu’elle implique des précautions élémentaires pour éviter tantôt qu’un feu ardent vous brûle les entrailles, tantôt les effets non contrôlés de l’ingestion d’aliments mal nettoyés… (je me rappelle avoir fait arrêter un car en plein cœur du désert du Sinaï pour soulager un besoin pressant, à l’arrière du car -hé oui, c’était le désert, donc pas d’arbres, pas de buissons- et puis, il y avait urgence…), tantôt une impression fâcheuse que l’on vous a refilé la gamelle du chien (vous connaissez le sketch de F. Blanche sur la panse de brebis farcie d’outre-manche : « au début je pensais que c’était de la m., après l’avoir goûté, j’ai regretté que ça n’en fut pas ! »).

Si pour certains, l’adaptation n'a pas été très difficile pour d’autres, le choc culturel a été assez violent. Passé l’excitation de la découverte exotique, on regrette ses petites habitudes franchouillardes, son petit café en terrasse en lisant le canard du jour et même de la veille. Oui, pour certains, il faudra attendre quelques mois pour retrouver ces petits plaisirs légitimes, alors que d’autres trouveront des succédanés tout aussi agréables : le narghilé sur les bords du Bosphore ou au Café Fishaoui (au Caire), les stripes de saumons fumés au bord de la Tanana River (Alaska), le Maté argentin, etc. Je ne doute pas une seconde que chaque pays offre aux esprits curieux et bien disposés certaines pratiques alimentaires traditionnelles satisfaisant à la fois des plaisirs individuels et partagés. Evitez seulement pour ceux qui sont dans les Andes, sur les plateaux éthiopien ou yéménite la coca ou le ghat…

Pour certains, l’arrivée a été une formalité déconcertante de simplicité. Pour d’autres qui se reconnaîtront, l’aventure a commencé avant même d'avoir fini de boucler sa valise...
En voici un petit florilège : pas de lettre d’invitation de la structure d’accueil, donc pas certain d’être attendu… ; surcharge en poids des bagages au comptoir d’embarquement qui oblige soit à s’alléger de la réserve de romans français emportés (ou de ses crèmes de beauté) soit à alourdir le prix du billet… ; visa pas en règle exposant le voyageur à un retour immédiat...; vol de cartes bancaires et/ou des papiers d’identité une heure à peine après l’atterrissage (je ne fais pas le malin, j’ai moi-même un très beau passeport délivré par le consulat français de Bombay après avoir été victime d’un habile pickpocket dans un train de banlieue archi-bondé…) ; université fermée pour cause de grèves ; logement encore occupé par un résident récalcitrant à le quitter ; etc., etc. Et je n’évoque même pas les stages qui se révèlent un peu décevants ou les cours ennuyeux…

En revanche, tous et toutes, à un moment ou à un autre, vous avez dû aussi déjà éprouver le sentiment d’être seul(e), perdu(e), isolé(e), incompris(e). Evidemment, l’altérité culturelle renforce cette anxiété, mais le simple fait d’être loin de chez soi, de ses repères, de ses habitudes est source d’angoisses, d’inquiétudes. Parfois ce malaise, « mal-être » se dissipe rapidement, parfois il est récurrent ou latent. La moindre contrariété, le moindre désagrément et la nausée revient. C’est comme le mal de mer sur un bateau. Tout ce ressenti n’est pas toujours exprimé ou assumé : il suffit de jeter un œil sur vos blogs où l’on vous verrait plus facilement aux côtés de Romain Duris dans L’auberge espagnole que de la belle Scarlett dans Lost in translation...

Et pourtant, ces réactions sont normales, saines, attendues. Il faut trouver les moyens de les surmonter, de les gérer. Rencontrer du monde est la première chose à faire. Mais même sous nos latitudes, une amitié ne se décrète pas. Elle se construit dans le temps, progressivement, lentement. Et dans certains pays, les différences culturelles sont telles que les relations sociales s’établissent selon des codes culturels aux antipodes de nos habitudes de latins (et c’est un marseillais qui vous le dit…). Sans compter la méfiance, l’incompréhension, parfois le caractère intéressé d’une approche qui se veut amicale, et plus rarement (heureusement) une hostilité plus ou moins affirmée. La rencontre avec l’Autre est toujours plus compliquée qu’on ne l’a imaginée. Les carnets de notes des ethnologues sont remplis de ces interrogations, de ces doutes (voir le bouquin à l’humour parfois grinçant dont j’ai parlé en cours : Nigel Barley, Un anthropologue en déroute).
Cela signifie aussi que même déterminée par une louable et saine envie de partager et de comprendre la culture de l’Autre, on ne peut faire cette démarche que si l’on est bien dans sa peau. Ne snobez donc pas les lieux de rencontres des Français expatriés, les centres ou services culturels français à l’étranger (ou d’autres pays européens pour ceux qui sont hors Europe). Ce sont des espaces où l’on peut se ressourcer, où l’on peut échanger sur les difficultés rencontrées, où l’on peut bénéficier de conseils avisés, etc. Evidemment, ne restez pas prisonniers de ces ghettos blancs, mais je vous assure que dans certains pays, il sont réconfortants…
Vous savez, vous pouvez toujours décider de porter une galabya, un pancho, des dreadlocks, ou un chapeau melon (…), vous resterez quand même pour les autochtones un « ragawi », un « gringo », un « whity » ou un « frog »… En d’autres termes, soyez vous-mêmes ! Assumez ce que vous êtes, tout en restant bien sûr curieux et respectueux de la culture de l’Autre. Essayez de comprendre et de décrypter sa distance, sa méfiance, son indifférence lorsqu’elles existent.

L’année à l’étranger, c’est l’occasion extraordinaire de se confronter à une culture nouvelle, de faire l’expérience de l’altérité. Mais oui, c’est une expérience qui peut être douloureuse ! oui ce n’est pas toujours facile ! oui cela peut être extrêmement déstabilisant ! Une citation très juste que m’a transmise l’une d’entre vous la semaine dernière : Don't think things are negative or positive, just think they are different !

En retour, l’expatriation invite à s’interroger sur soi, sur son identité, à faire un travail d’introspection. Et c’est un terrible révélateur de nos fragilités intérieures, de nos vulnérabilités. Quel voyageur ne s’est jamais posé la question : « mais qu’est-ce que je fais là ? ».

Puis un jour, dans quelques semaines, dans quelques mois, bientôt, vous vous rendrez compte que vous serez devenu très familier avec votre nouvel environnement, que vous aurez pris vos petites habitudes sympas : la p’tite gargote où l’on peut déguster le plat traditionnel pour deux sous ; le p’tit bar où l’on peut se donner rendez-vous pour boire un p’tit coup en toute tranquillité ; le p’tit banc public où l’on peut s’asseoir et lire peinard le p’tit roman français que vous venez de recevoir… Vous aurez pris vos marques et vous serez impatient de faire découvrir à vos futurs visiteurs ces petits lieux où l’on se sent bien.
Vous verrez même, qu’après vous êtes un peu baladé dans le pays, vous aurez le sentiment rassurant de revenir à la maison, chez vous, lorsque vous retournerez dans votre logement.

Bon, dans tous les cas, sachez que les difficultés évoquées (et les autres) sont normales, surmontables, mêmes quand elles sont récurrentes.
Rappelez-vous enfin et surtout que vous avez à l’Espace avenir de l’IEP des interlocuteurs à votre écoute, disposés à vous aider, à trouver des solutions si vous vous donnez la peine de leur écrire… Et d’ailleurs à ce propos, nous attendons encore des nouvelles de certains. Je vous invite aussi à bien suivre toutes les consignes qui vous ont été données et de renvoyer tous les documents, attestations, contrat d’études dans les délais impartis !

Bonne rentrée, bonne continuation !

Jean-François Polo"

Un must, vous dis-je, un must...!

lundi 22 septembre 2008

Teddy Beer

Vendredi dernier c'était soirée 80's. Tout le monde était en collant multicolore immonde, sauf Matthias, Torsten et moi. En bons européens qui se respectent, on a joué le rôle de la contre culture. Côté musique, c'était bien sûr tous les hits FM des 80', pas top top quoi. Heureusement qu'on a trouvé une occupation: finir les bières que les norvégiens ne finissent pas. Personnellement je ne comprend pas cette pratique, quand t'as payé pour une bière, autant la finir. Du coup on s'est vite pris au jeu de la soirée, qui s'est finalement fini à 4h30 du matin sur un balcon à Sogn, à essayer d'avoir une conversation à peu près vraisemblable. Pas gagné...
Réveil difficile donc le lendemain, donc pas grand chose de socialement intéressant! Le dimanche, balade dans les alentours de Sogn pour profiter de la douceur de l'automne norvégien et du soleil.
Aujourd'hui, 3 heures de norvégien avec une prof qui ne parle que norvégien (par choix). Donc, grosso modo, on ne comprend pas la moitié de ce qu'elle raconte, sauf cette finlandaise faillote qui me sort par les yeux. Et puis j'ai du me débrouiller tout seul au café, puisque mon binôme n'était pas là. En gros j'ai couru partout et fait des litres de café, des double latté avec supllément chocolat et souriant avec ça!

Ah oui sinon il y a des photos par ici

jeudi 18 septembre 2008

"I'm not worthless, take me as a bad example"

J'ai pas été très bavard la dernière fois donc séance de rattrapage. Les photos de la dernière fois ont été prises lors d'une balade au bout de la ligne 1 du métro, qui amène jusque sur les hauteurs d'Oslo. Il faisait grand beau soleil, genre le gros pied.
Sinon mon dos va mieux, je vais pouvoir recommencer la natation la semaine prochaine, en essayant de ne pas faire la même erreur qu'au début, c'est à dire aller trop vite (non, les "je te l'avais bien dit" ne sont pas de rigueur, merci). Le voyage à Édimbourg est confirmé, je prends un coucou low cost le 21 octobre pour retrouver Jibouille, le temps d'une semaine de visite de musées, de galeries d'art abstraits et de rencontres philosophiques autour de la question essentielle de la poule et de l'oeuf.
Les derniers jours m'ont permis de gagner deux places pour aller voir un de mes groupes préférés dans un petit club du centre d'Oslo, de constater que je suis accro au café (bin quoi, chacun son vice) et de faire de moi un immigrant en règle. Eh oui, je ne suis plus un sans papiers!
Hier soir, c'était billard et baby-foot au pub de Sogn, là où j'habite. Bizarrement j'ai gagné au second et perdu au premier. Je dis bizarrement car d'habitude je suis plutôt performant au billard, allez savoir... (non je n'avais pas bu!).

Pour la petite histoire, le titre est extrait de la littérature murale que l'on peut lire en allant aux toilettes de l'université de sciences sociales, va falloir que je fasse une session photo un de ces jours, ya vraiment des trucs intéressants!

Bisous à tous,
Pierre

lundi 15 septembre 2008

Le PSG est 3e de la L1, comme quoi les miracles, ça arrive!

Ces derniers jours, pas mal de ballades et une fête en l'honneur de l'indépendance du Mexique. Arriba!!

Quelques photos => Par ici

jeudi 11 septembre 2008

Hvordan går det?

Voilà un mois que je suis arrivé, par l’avion de 16h20 à l’aéroport international d’Oslo. Je me souviens en rigolant de mes péripéties pour trouver ma chambre, c’est le genre de truc qui me fait sourire maintenant. En un mois j’ai réalisé ce et ceux qui comptaient réellement pour moi (il était temps). En gros j’ai un peu grandi.
J’ai dû rencontrer au moins une cinquantaine de personnes, au détour d’un cours, d’une soirée ou d’un plan galère de machine à laver (par pour moi, je vous rassure, j’ai appris comment fonctionne cet engin de malheur). Ça fait vraiment du bien de repartir de zéro avec de nouvelles personnes, même si mes amis et ma famille me manquent chaque jour. Le fait d’avoir en face de vous quelqu'un qui n’attend pas spécialement quelque chose de vous, puisqu’il ne vous connaît pas, ça enlève un poids. En un mois j’ai aussi gagné 10 BPM sur mes enchaînements de guitare, mais ça c’est moins vital ☺. Le bilan que je tire de ce mois passé est plus que positif, une bonne mise en bouche pour l’année qui se présente. Au rang des choses un peu moins réjouissantes, les prix, et le fait que parce que je suis français je dois parler français à tous les étrangers qui croient que ça me fait plaisir de le faire. En réalité pas trop, mais je fais un effort pour ne plus être le ronchon de service.
Mon intégration au U1, le café, se fait très bien. Je fais mon possible pour parler norvégien et le comprendre et mes collègues sont d’une aide précieuse. Pour les cours, le système nous laisse nous organiser comme on veut. Du coup je ne travaille pas trop, Science Po nous ayant habitué à travailler à la dernière minute, et à le faire bien. Je passe plus de temps à chroniquer des albums qu’à ficher mes bouquins, mais le peu que je fais pour l’université est efficace, donc pas d’inquiétude. Manquerait plus qu’en Erasmus on passe son temps à travailler !
Mes complexes d’argent disparaissent peu à peu, après-tout l’argent c’est fait pour être dépensé, d’autant plus si c’est pour vivre des choses plutôt que de les posséder. Du coup je planifie des voyages vers Edimbourg, Bergen, Amsterdam, Copenhague pourquoi pas… et puis dès ce week-end je débute ma saison de randonnées, avec Vincent.
Suite des petites observations sur la société norvégienne :
- Ils n’ont pas de rez-de-chaussée, les étages commencent directement à « 1 »
- Le feu orange précède et succède le passage au vert
- Les norvégiens sont bronzés parce qu’ils font des UV
- Le métro est organisé différemment : une majorité d’arrêts communs autour du centre ville, on a donc différentes rames sur le même arrêt, et non pas l’inverse comme en France.
- L’état norvégien est très protectionniste, tant en termes économiques qu’humains. Par exemple ils appliquent à la lettre l’immigration choisie. En gros les pakistanais font les job que les norvégiens ne veulent pas

samedi 6 septembre 2008

"We like it really big", dit-elle

La suite des cours de norvégien tient son lot de promesses : finalement on se marre bien à dire « salut » et « comment tu vas ». Petite observation sur les gens qui composent mon groupe : alors à ma droite nous avons Georg, plus grec que Pikool (un nez mon petit, un pur nez de grec, rien à voir avec le tiens !) ; à ma gauche nous avons Kimerly Grace, originaire des USA, mettre cube boutonneux plus ou moins sociable ; au centre, le reste, avec beaucoup d’allemands et un américain qui nous fait bien marrer.
Mal de dos ou pas, je vais quand même à la piscine mercredi soir, histoire de tester tout ça. La douleur n’est pas insurmontable, et puis les bras tournent tous seuls. Deux jours plus tard, c’est l’entraînement du vendredi (oui je sais c’est logique) et là c’est le drame. Impossible d’avancer. Je stoppe le massacre et rejoins le reste du groupe plus tard pour un pizza time pour « mieux se connaître » comme ils disent. La pizza, c’est le plat national, et là j’en prends plein la panse (à l’œil). Juste avant, Karen, qui doit être la responsable du club, grande brindille blonde qui parle fort, s’est offert un de ces grands moments de solitude comme on les aime. Emporté par son élan, elle balance sans arrière pensée : « after swimming, we like it really big ». Gros blanc. Tout le monde se pose des questions sur sa vie sexuelle (bon ok surtout nous les mecs) avant qu’elle se rende compte de ce qu’elle vient de dire. Fou rire général, au moins ça a lancé la soirée. Pendant le repas, mon voisin, un cinquantenaire qui parle quinze langue, me donne l’e-mail d’un producteur à Oslo. Non par pour des films érotiques, désolé de vous décevoir, mais bien pour tout ce qui est musique électrique. Cool le mec. Les norvégiens du club essaient de tester les capacités de prononciation des français (on est deux dans le groupe). Manque de pot, on passe l’examen avec brio. Suite et fin de la soirée dans un bar où ils brassent leur propre bière. Cher mais super bon.
Quand je rentre à la maison, Matthias écoule seul son stock de bière. Ils vient d’apprendre que sa grand-mère a un cancer généralisé incurable. C’est clairement pas la joie. Je fais de mon possible pour lui remonter le moral, mais en anglais c’est pas évident.

Ah oui sinon jeudi soir j'ai cuisiné (avec succès), à l'occasion de la venue de Marion et de son copain à la maison. Au menu: saumon en papillote avec assortiment de tomates et poivrons rouges, riz, sauce oignons-tomates. En dessert, pains perdus. J'étais plutôt content de moi, et apparemment ils ont apprécié. Aujourd'hui (samedi) je suis allé avec Marion à une foire dans une rue commerçante d'Oslo. Il faut pas être agoraphobe, et avoir un parapluie, mais c'est sympa. On croise Tom, qui travaille dans une boulangerie française. Pas la petite boulangerie minuscule de Bellevue-Coëtquidan, non, plutôt la gross boulangerie pour bobos français expatriés. S'en suit une petite ballade dans Oslo qui se termine au Hard Rock Café. C'est un pur endroit, avec des guitares dédicacées au mur, la batterie du batteur de Van Halen dans l'entrée et bien sûr des T shirts. J'ai pas (encore) craqué, mais ça ne saurait tarder...

mercredi 3 septembre 2008

Where is Brian?

Bon ce n’est pas parce que je suis à l’étranger que ma vie est plus trépidante qu’à l’accoutumée ; bon alors un petit peu plus, admettons. Mon week-end avait donc bien commencé, il a plutôt bien continué. Samedi soir j’ai retrouvé, Marion, étudiante à Science politique Rennes tout comme moi mais d’un an mon aînée. Elle reste 10 jours à Oslo et en profite pour me faire rencontrer ses amis de l’année dernière (elle était à ma place il y a un an). C’est vraiment sympa de sa part ! Du coup je l’invite elle et son copain norvégien à manger chez moi jeudi soir, j’ai plutôt intérêt à assurer côté cuisine. Lundi, pas de piscine, à cause d’un mal de dos bien connu. C’est quand même rageant de plus pouvoir disposer de son corps comme on l’entend, moi qui commençais à retrouver des sensations dans l’eau. Du coup je suis allé faire des courses, carnet et calculette à la main (j’ai HORREUR de ça). Déjà que les courses j’aime moyen, mais de devoir tout compter ça en devient pénible. Bon de toute façon il va falloir faire avec.
Aujourd’hui j’ai eu mon premier cours de norvégien. « Repete after me » quand tu nous tiens ! Brian n’est pas dans la cuisine mais c’est tout comme. Mon groupe étant formé pour la plupart de germanistes, aux facilités déconcertantes, je me fais petit et je m’accroche. De passage au U1, je profite de la gratuité du café et passe le bonjour à mes compères allemands qui sont derrière le comptoir. Je manque de leur demander un double-latte-canelle-avec-supplément-chocolat-et-double-expresso, mais finalement vu mon état avancé d’endormissement (j’ai dû me lever « tôt »), j’ai opté pour le traditionnel café noir sans sucre. Sinon, j’ai reçu mon sésame pour le concert d’In Flames et Gojira fin octobre à Oslo (cliquez sur le nom des groupes pour les curieux, ou les moins téméraires). C’était quasiment sold-out.