lundi 11 août 2008

Galère en mode norvégien

(Journée du 8.08.2008)
Réveil plus que difficile, je suis hyper courbaturé, c'est l'horreur. Au menu du petit dej', un brunch à l'anglaise. Je me pète le bide pour rentabiliser l'investissement de la chambre. Une des serveuses parle français, on discute un peu. Je pars de l’hôtel, préparé au lot de galère qui m’attend sûrement. Premier contact avec le métro. Je prends la ligne 3 jusqu’à Kringsja, selon des vagues souvenirs et des infos recoupées grâce à Internet. Perdu, je demande mon chemin à une dame, qui, fort sympathique, me dit que pour se rendre à Sogn (lieu de la cité U), il fallait descendre deux stations plus tôt. 25 kg dans une main, 8 dans une autre et presque 10 sur le dos, je reprends le métro. 24 couronnes le ticket, ça commence à faire cher. Me voilà à côté du Stade, et je me dirige vers Sogn. Pause récupération, où un « can I help you » vient de la gauche. Une étudiante norvégienne m’apprend que pour récupérer les clés pour Sogn, il faut en fait aller à Blinder, un des campus de l’université. Rebelote, les bagages pèsent de plus en plus. « I’m sorry but you’re not at the right place ». Ça commence à bien faire, je suis un poil désespéré quand j’apprend qu’en fait il faut que je retourne à Kringsja pour récupérer mes clés. Le physique lâche, le mental prend le dessus, on continue. La voilà la galère à laquelle je m’attendais. Le coup de couteau dans le dos vient des bagages, c’est lourd (dans tous les sens du terme). La réception de Kringsja est blindée quand j’arrive, je patiente, ticket en main. Un brin de causette avec des allemandes tout aussi paumées que moi et me voilà au guichet. « So you’ve got three rooms to check ». Trois trousseaux de clé en main, je pars en direction de Sogn (sans mes bagages, ouf) pour checker les chambres qu’ils me proposent (toutes au même prix). Je trouve le moyen d’oublier la carte magnétique qui permet d’ouvrir les portes d’entrée dans la première chambre. Heureusement deux anglaises m’aident bien gentiment (pas de ma faute si ce sont toujours des filles) et c’est reparti. Les chambes sont quasi-identiques. J’en choisi une sans trop vraiment choisir. Retour à Kringsja (15 minutes à pied à chaque fois). Bagages en main je fait donc mon dernier trajet avant d’atterrir dans ma chambre. Un calvaire ce trajet, j’ai dû m’arrêter au moins 8 fois pour récupérer.



À mon arrivée, je fais la connaissance de Sebastian, un autrichien, accessoirement mon voisin aussi. Il m’explique qu’il désespère de trouver quelqu'un dans les six chambres de l’étage depuis son arrivée dans l’après-midi. Il est 18h, je sors de la douche et Sebastian me propose d’aller à Ikea avec lui pour acheter de quoi dormir (les draps ne sont pas fournis) et de quoi manger. Je lui dis que je suis « exhausted » et il me répond « I’v got a car ». Ce gars vient de me sauver la vie. Embarquement dans une Wolswagen pour un trajet en voiture dans l’inconnu total. On manque de se perdre plusieurs fois, mais on arrive quand même à trouver notre bonheur. Pour un peu plus de 50 euros, j’achète de quoi rendre ma chambre habitable mais elle fait quand même bien vide. J’ai un peu l’impression d’être un mec qui a tout perdu dans l’incendie de son appartement. Mais dans un film bien connu c’est à ce moment que le personnage principal relève la tête… en touchant le fond.
Pas un exemple à suivre. Surtout que je me sens bien seul malgré la compagnie de mon voisin, avec qui mon anglais fait un peu pitié. Je m’installe tant bien que mal. Direction ensuite le supermarché du coin. Hyper cher le truc, mais c’est temporaire. Pour 30 euros j’ai quasiment rien, là ça fait mal. Pêtes au ketchup, ça rappelle des souvenir et ça fait du bien par où ça passe. J’ai rien mangé depuis 8h30 ce matin, et je sens mes muscles qui m’en veulent un peu. La cité U est presque vide, seules quelques personnes sont déjà installées. J’imagine que le gros va venir dans les prochains jours. En attendant, dodo.

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