samedi 6 septembre 2008

"We like it really big", dit-elle

La suite des cours de norvégien tient son lot de promesses : finalement on se marre bien à dire « salut » et « comment tu vas ». Petite observation sur les gens qui composent mon groupe : alors à ma droite nous avons Georg, plus grec que Pikool (un nez mon petit, un pur nez de grec, rien à voir avec le tiens !) ; à ma gauche nous avons Kimerly Grace, originaire des USA, mettre cube boutonneux plus ou moins sociable ; au centre, le reste, avec beaucoup d’allemands et un américain qui nous fait bien marrer.
Mal de dos ou pas, je vais quand même à la piscine mercredi soir, histoire de tester tout ça. La douleur n’est pas insurmontable, et puis les bras tournent tous seuls. Deux jours plus tard, c’est l’entraînement du vendredi (oui je sais c’est logique) et là c’est le drame. Impossible d’avancer. Je stoppe le massacre et rejoins le reste du groupe plus tard pour un pizza time pour « mieux se connaître » comme ils disent. La pizza, c’est le plat national, et là j’en prends plein la panse (à l’œil). Juste avant, Karen, qui doit être la responsable du club, grande brindille blonde qui parle fort, s’est offert un de ces grands moments de solitude comme on les aime. Emporté par son élan, elle balance sans arrière pensée : « after swimming, we like it really big ». Gros blanc. Tout le monde se pose des questions sur sa vie sexuelle (bon ok surtout nous les mecs) avant qu’elle se rende compte de ce qu’elle vient de dire. Fou rire général, au moins ça a lancé la soirée. Pendant le repas, mon voisin, un cinquantenaire qui parle quinze langue, me donne l’e-mail d’un producteur à Oslo. Non par pour des films érotiques, désolé de vous décevoir, mais bien pour tout ce qui est musique électrique. Cool le mec. Les norvégiens du club essaient de tester les capacités de prononciation des français (on est deux dans le groupe). Manque de pot, on passe l’examen avec brio. Suite et fin de la soirée dans un bar où ils brassent leur propre bière. Cher mais super bon.
Quand je rentre à la maison, Matthias écoule seul son stock de bière. Ils vient d’apprendre que sa grand-mère a un cancer généralisé incurable. C’est clairement pas la joie. Je fais de mon possible pour lui remonter le moral, mais en anglais c’est pas évident.

Ah oui sinon jeudi soir j'ai cuisiné (avec succès), à l'occasion de la venue de Marion et de son copain à la maison. Au menu: saumon en papillote avec assortiment de tomates et poivrons rouges, riz, sauce oignons-tomates. En dessert, pains perdus. J'étais plutôt content de moi, et apparemment ils ont apprécié. Aujourd'hui (samedi) je suis allé avec Marion à une foire dans une rue commerçante d'Oslo. Il faut pas être agoraphobe, et avoir un parapluie, mais c'est sympa. On croise Tom, qui travaille dans une boulangerie française. Pas la petite boulangerie minuscule de Bellevue-Coëtquidan, non, plutôt la gross boulangerie pour bobos français expatriés. S'en suit une petite ballade dans Oslo qui se termine au Hard Rock Café. C'est un pur endroit, avec des guitares dédicacées au mur, la batterie du batteur de Van Halen dans l'entrée et bien sûr des T shirts. J'ai pas (encore) craqué, mais ça ne saurait tarder...

2 commentaires:

Pikool a dit…

ouais ben je demande à voir moi. D'abord tu dis sur Pascalleyukka que j'en ai une petite, et puis ensuite tu dis qu'il y a plus grec que moi ? tsss.
Au fait, j'ai découvert une piscine de 25m dans le sous-sol de mon univ, avec salle de muscu ! Je vais y travailler mon nez...

Manon a dit…

Je viens de trouver mon menu de demain midi ici.
Un vrai plaisir de relire tout cela.
J'espère que tout va bien.
à +
Manon