jeudi 23 octobre 2008

C'est ta mère elle est en Écosse

... ou l'expatriation momentanée d'un français en temps normal à Oslo mais venu visiter ses copaings qui passent leur année Érasmus à Édimbourgh, charmante petite bourgade du nord de l'Europe.

Départ de la capitale norvégienne mardi matin avec un arrière goût de bière cheap. Métro + train + marche = aéroport d'Oslo. Rien de bien enivrant sur place, si ce n'est que le duty free fait bien envie. L'avion décolle dans des turbulences à en faire sauter plus d'un de son siège, moi y compris. J'ai pas l'habitude de flipper en avion, mais là le coucou de la compagnie norvégienne était vraiment en survivance face à la purée de poids au décollage. Deux heures d'avion plus tard (une, si on compte le décallage horaire) et me voilà sur le tarmack local. Le vent souflle comme jamais et c'est plutôt chargé au dessus de ma tête. Apparemment c'est tout le temps comme ça ici. Quelques minutes de bus et me voilà dans le froid d'Édimbourg à attendre JB qui ne se fera pas tarder. Embrassades, ça fait plusieurs mois qu'on ne s'est pas vus, et ça se sent. La conscience d'étudiant sérieux de JB étant toujours fidèle au poste (enfin pour aujourd'hui au moins), il me laisse en compagnie de Pierre et Jules, eux aussi étudiants à Sc Po Rennes et eux aussi étudiants à Édimbourg. On se pose dans un bar de l'université où je m'enfile un burger maison, premier contact avec de la viande rouge depuis des mois. Et puis la traditionnelle Guiness, il ne faut pas perdre les bonnes habitudes. J'accompagne JB à son autre cours de l'après midi qui traite de l'architecture anglaise au 16-17e siècles, assez intéressant malgré un prof qui a dû laisser son énergie dans les nombreux printemps qu'il a vu passer.
Back home chez JB, douche et direction un bar où le mardi soir, c'est fiesta pour les étudiants internationaux. Ambiance rock'n'roll, trois bières pour le prix de deux, on se fait plaisir. Je goûte aux spécialités locales avec zèle, la rigueur c'est important dans des moments pareils. Retour à la maison vers 2h du matin pour un dernier grignotage avant dodo.
Réveil tardif, pâtes et steack puis direction Arthur's Seat, un ancien volcan en plein milieu de la ville. L'ascension se fait tranquillement, même si mes Converse me broient les pieds. La vue d'en haut est magnifique, un panorama imprenable sur la baie d'Édimbourg et toute la ville. Bon par contre en haut ça souffle dru. La légende veut qu'Arthur siégeait en haut de ce volcan autrefois. Sincèrement, je vois même pas comment il pouvait trôner là dessus, un gros cailloux escarpé et bien venteux.

La soirée débutera plus tard par une dégustation de whisky faite par une association étudiante. Le but étant ce soir de goûter des whisky qui ont fini leur maturation dans des fûts qui ont déjà servi à un autre brevage (vin, bière, bourbon...). Sur les cinq verres, le dernier était vraiment bon, une bonne gorgée d'Écosse. Suite et fin au Teviot, un des nombreux bars étudiants. Après un sandwich salvateur, direction le matelas gonflable.

Il y a une chose qui m'a vraiment marqué en arrivant : comparée à Oslo et son demi million d'habitants, Édimbourg, avec à peu près le même nombre, paraît plus compacte et resserrée. En gros la ville donne l'impression qu'il y a vraiment beaucoup de monde. Ce que j'y ai senti de l'ambiance ressemblait à une ville "énervée", où Oslo est plutôt une ville "calme". L'exemple le plus saisissant concerne les piétons. Ici les passages piétons ne sont même pas matérialisés, et t'as intérêt de te dépêcher pour traverser. En Norvège c'est plutôt le royaume du piéton-cycliste.

1 commentaire:

Kispasse a dit…

Ah là là, que de souvenirs! Et je suis content de voir que la bière coule toujours à flot au Bannermans et que le "three for two" est toujours de rigueur...
Laurent, ancien Edimbourré