vendredi 3 avril 2009

Turkey


L'idée d'aller en Turquie est partie d'un constat simple : la neige. Oui la neige. Vous ne voyez pas le rapport, non ? C'est très simple : trop de neige, pas assez de soleil, et vous approchez un état léthargique assez inquiétant. Alors tout est parti d'une discussion sur Skype avec Piem (voir encadré thématique plus bas) : aller en Turquie, c'est pas si cher, et puis j'ai pas de cours obligatoires pendant deux semaines ici à Oslo. Le temps de la réflexion m'a coûté 40 euros, mais les billets étaient pris, le rendez-vous fixé le 17 mars dans l'après-midi à l'aéroport d'Atatürk d'Istanbul. Deux semaines de pures vacances, une excursion en Grèce, le Piem dans les starting-blocks, moi aussi. Go !




Petit encadré thématique pour commencer, les présentations s'imposent. Pierre-Marie, alias Piem, force de la nature, l'équivalent masculin du nez de Cléopâtre, une carrure d'homme, une conscience écologique, une morale judéo-chrétienne... Je pourrais y passer la page entière. Bref, le compagnon de soirées rennaises, nazairiennes, hollandaises, toulousaines... aux accents multiples et aux ressources insoupçonnées. Lui a choisi la Turquie, et va savoir pourquoi. Moi j'ai juste choisi d'aller y passer deux semaines, ça valait le détour.

Premiers jours : du "Dude"

Pas rassuré dans l'avion (Turkish airlines a essuyé un crash aux Pays-Bas quelques temps plus tôt)... le vin à volonté fera l'affaire. Je retrouve Piem aux "pancartes" et puis nous voilà partis vers son chez lui, une collocation avec trois autres allemands dans le quartier européen d'Istanbul, terrasse et vue sur le Boshpore. Un régal, si on écarte le fait que ça monte, dur. À Istanbul, la vie n'est pas chère, surtout quand on vient d'une des capitales les plus chères du monde. D'ailleurs Piem mange rarement chez lui, il commande, ou se déplace quelques minutes à pieds pour trouver ces petites échoppes où la cuisine rustique fait le bonheur de mes papilles habituées jusque là aux pâtes au pesto. Ici il n'y a qu'une seule marque de bière ou presque : Efes. Mais le duty free fait des miracles...
Le White Russian, c'est un coktail, mais c'est surtout une attitude. C'est embrasser les préceptes du "Dude", le seul, l'unique, l'inimitable. Acheter une bouteille de lait avec un chéquier, en peignoir et caleçon, ça demande de la classe. Oui.
Du lait, du la liqueur de café, et surtout de la vodka. La deuxième soirée pousse jusqu'à 4h du matin, les amis ont des choses à se dire. La plupart du reste du séjour se fera selon ce rythme : couché 4h, levé 12h.

Peut-être était-ce le lait. Peut-être était-ce le voyage. Peut-être était-ce la vodka. Peut-être était-ce les pâtisseries. Peut-être était-ce la nourriture. Bref, malade, tout plat. Un coup de moins bien qui rayera l'excursion en Grèce de nos agendas. Malgré tout nous profitons un minimum de la magnifique journée dehors (il a neigé le lendemain de mon arrivée). En compagnie de la nouvelle moitié de Piem, nous nous dirigeons vers un des ponts qui relie le côté européen d'Istanbul à la rive anatolienne. Nous nous arrêterons avant, un café en extérieur, soleil, thé, rien de tel. Je laisserai Piem aller seul au vernissage d'une exposition, les batteries sont vides. Séance de rattrapage bientôt.

Le Hidden Garden

Celui-là, je m'en rappellerai. La première fois que Piem m'a amené dans ce bar sans enseigne, planqué dans un immeuble, on est arrivés à 10h, repartis trois heures plus tard. Il est connu du serveur, je le serai bientôt. Tequila, bière, bière, tequila... L'endroit joue la carte du secret, de l'endroit reculé, et joue bien. L'ambiance est plaisante, la musique pas trop ennuyeuse, on y reviendra. Et oui on y reviendra ! Une fois où, pas du tout dans l'ambiance, pas du tout dans l'humeur, je me noirai dans mes propres divaguations. On est dedans ou pas, c'est tout. Le dernire passage au Hidden Garden est sûrement le meilleur, une soirée révélatrice du haut niveau conservé non sans efforts tout au long du séjour.
Le premier arrêt s'était fait dans un bar où se déroule un concert de post-jazz psychédélique, tout un programme. À notre arrivée, rien. Le vide. L'explication réside dans la passion Turque pour le football, et ce soir c'est match. En attendant, on retrouve une connaissance de Piem pour une soirée Erasmus (car Istanbul est une destination plutôt prisée visiblement). Les soirées Erasmus, je suis plutôt à les éviter à Oslo, mais pourquoi pas. Bin non, pas moyen, c'est pas top. On a même dû jouer à shifumi avec Piem pour pimenter la soirée (et enfiler nos bières plus vite afin de décarrer avec un rythme soutenu). Bref nous revoilà dans Istiklal (la rue principale du centre d'Istanbul), en direction du Hidden Garden, avec Stili (la copine de Piem). Étage habituel, serveur habituel (quoique...). Mais là, la musique est carrément démente et puis ce soir j'arrose. À nous trois on se fait une pure soirée dans les règles de l'art. L'heure d'arrivée n'a que peu d'importance, celle départ, encore mois. Juste le temps de draguer la serveuse, et nous voilà à regarder le lever de soleil depuis la chambre de mon hôte. Il est 6h30 du matin.

Les visites



Au rang des lieux visités, le Grand Bazaar. C'est le haut lieu de la contrefaçon, des surplus de stock et des vendeurs peu farouches. Pour les commerçants, avoir sa succursale dans ce quartier c'est l'assurance de profiter des revenus du tourisme. C'est aussi le lieu du marché de l'or, où acheteurs et vendeurs s'interpellent à grands coups de cordes vocales.
La Mosquée Bleue, tout simplement magnifique. C'est là qu'on se rend compte pleinement que l'Empire Ottoman était riche. Un vrai chef d'oeuvre, malheureusement trop touristique. C'est avant tout un lieu de culte. Du culte justement : assister à une prière musulmane était aussi un passage obliger. Regarder respectueusement ce moment fondateur de la vie de chaque musulman était une opportunité très enrichissante, surtout pour avoir étudié l'Islam au semestre précédent.
Tokapi, le palais des anciens sultans faisait aussi partie de la liste. Y sont gardés des émeraudes grosses comme le poing, des diamants de plus de 80 carats, des spectres majestueux, des tapisseries centenaires... Toute l'histoire du patrimoine sultanique Turc.

Asian Side



Nous avions le West Side, le East Side, il faudra désormais compter sur le Asian Side. Car si une bonne partie d'Istanbul est du côté Européen, le reste de la Turquie, c'est de l'autre côté. Avec Flo, colloc' de Piem, on avait même créé un signe (voir photo). Il était temps d'y aller. Un peu de bâteau et nous y voilà. La différence ? Pas flagrante si ce n'est beaucoup moins de taxis et des rues commerçantes plus proches des standards ouest-Européens.

Toutes mes photos en cliquant ici

Prenez soin de vous,
Pierre




2 commentaires:

Pikool a dit…

Mouahaha ! J'avais pas vu l'article ! de la bombe ! Merci pour ce résumé ça fait bien plaiz.

Pour finir un petit peu, pour montrer l'autre côté de la fin, je dirais que quand les portes du bus te menant à l'aéroport se sont fermées sur tes lunettes de Starsky et ton kéfié de Hébron, j'ai fait quelques pas vers Cihangir. Et puis je me suis retourné, et je me suis sentis tout nu. A poil. J'ai eu froid, je me suis réfugié chez moi, et ne suis pas vraiment bcp sorti la semaine d'après.

Bref ce furent deux semaines fort sympathiques, où j'ai même pu approfondir ma culture rock et métal (je révise, je soupçonne une interro surprise à la rentrée), voire technique de photographie. ET pu déblatérer sur cette face de keck de Sarko avec un mec au fait, ce qui est plaisant ma foi.

A-side 4evR nigga.

take care
Piem

PS: Matthieu venant de Madrid m'a ramené du beau temps LUI, pas de la neige d'Oslo !

Ju et O' a dit…

Salut frérot! Merci pour ta carte ! (on vient de la recevoir, avec celle de Papa et Maman : un beau drapeau norvégien!)
Allez à plus!!
Ju et O'